Adidas : “Même si on me proposait 200 millions par mois, je n’allais pas signer ce contrat là”

Basket221 – Dans son face à face avec les journalistes, Abdourahmane Ndiaye est revenu sur les raisons pour lesquelles il a refusé ce contrat proposé par la FSBB, notamment la clause tendant à le “museler“.

Abdourahmane Ndiaye était catégorique. Pour l’ex sélectionneur, le contrat proposé par la Fédération allait à l’encontre de ses convictions.

Dans un premier temps, il explique que ce contrat semblait être destiné à l’entraîneur de l’équipe nationale féminine. “Quand j’ai eu le contrat j’ai vu : “l’entraîneur est responsable, en collaboration avec le Directeur technique national, du programme de préparation de l’équipe nationale féminine de basketball”. Je me suis dit : mais je suis l’entraîneur des messieurs ou celui des dames ? Plus loin, on me dit “l’entraîneur devra communiquer la liste de ses joueuses sélectionnées”. Il y a problème. C’est le contrat de Cheikh Sarr (coach des lionnes) qu’on m’a donné.”

Mais pour Adidas ce qui l’a le plus choqué c’est la clause où il est mentionné que “l’entraîneur s’abstiendra de faire des déclarations publiques dans la presse qui pourraient ternir l’image de l’Etat du Sénégal, de la fédération et tout autre entité en charge de l’organisation du basketball au Sénégal”. “Je suis un produit du Sénégal. Je suis un fils du Sénégal”, martèle-t-il.

Adidas de poursuivre : “ça a heurté ma conscience. Pour moi ce n’est pas une clause républicaine. Je ne pouvais signer cela. Même si on me payait 100 millions ou 200 millions par mois, avec cette clause sur le contrat, je ne le signerai pas. Ma dignité a plus d’importance,” fait savoir le technicien.

Une manière donc de leur faire comprendre qu’il n’entendait pas se faire marcher dessus, même s’il leur a proposé de reformuler cette clause.

Charles Sagna