Entretien Exclusif – Madiène Fall, coach U19 : “Si le travail commence très tôt, on peut s’en sortir”

Coach de l’équipe nationale des juniors qu’il a hissé en finale de l’AfroBasket 2018 avec en “bonus” un ticket pour la Coupe du Monde U19, Madiène Fall a bien suivi le tirage au sort des groupes pour ce Mondial devant se disputer du 29 juin au 07 juillet, en Grèce. Pour le technicien, ils sont dans une poule très difficile c’est sûr. Mais ils vont défendre crânement leurs chances. Et cela passe par une bonne préparation qu’ils ont d’ailleurs déjà programmé, confie-t-il dans ce petit entretien exclusif réservé à Basket221.

Basket221 – Coach, alors que pensez-vous du tirage des groupes pour le Mondial U19 ?

“C’est un tirage que j’ai vécu hier en direct, mais il faut dire que c’est un tirage difficile pour ne pas dire compliqué parce que lorsqu’on rencontre l’équipe championne en titre, les États-Unis, la Lituanie aussi qui est un grand pays de basketball, peut-être la Nouvelle Zélande reste l’inconnu à ce niveau là, mais quoi qu’on dise c’est un pays de basketball, je dis donc que le tirage n’a pas été favorable à notre niveau. Mais cela n’empêche de travailler et de s’y mettre très tôt. Bien vrai que le tirage soit difficile, on a nos chances à faire valoir. La compétition n’est pas comme celle des séniors, ce sont des jeunes qui jouent et c’est pas la première fois que je rencontre ces équipes là. J’ai eu la chance de les rencontrer à maintes reprises, même les États-Unis. J’ai eu aussi à gagner cette équipe américaine avec les U20, aux États-Unis même en 2009. Je peux vous dire donc que si vraiment le travail commence très tôt, on peut vraiment s’en sortir, bien vrai que ce sera difficile.”

Pensez-vous donc pouvoir franchir le cap du premier tour ?

“C’est notre objectif, on fera tout pour y parvenir. Aujourd’hui, l’objectif que je me fixe est de dépasser la première phase et de se qualifier pour le deuxième tour. On va vraiment mettre les moyens à notre niveau, les moyens humains, la motivation si vraiment elle suivra au niveau de l’État et de la fédération, je pourrai dire que les gosses pourraient jouer vraiment un grand rôle à ce niveau. Et comme je l’ai dit tantôt, une préparation il faudrait donc la faire très tôt. Il ne faut pas attendre un jour de la compétition pour commencer quoi que ce soit. Il faut commencer très tôt la préparation, essayer de faire le meilleur draft possible, voir l’ensemble des joueurs qui sont dans la diaspora parce qu’ils sont très nombreux ceux qui sont en France, en Espagne, aux États-Unis et un peu partout en Europe, il faudrait donc s’y mettre très tôt pour avoir la meilleure équipe possible. La Coupe du monde ce n’est pas la coupe d’Afrique, le niveau va être très relevé et il faut avoir des joueurs de qualité pour s’en sortir. Et ces joueurs de qualité on peut les avoir et ils sont dans la diaspora.”

Justement pour la préparation avez-vous déjà réfléchi à un plan de travail, une feuille de route ?

“Depuis le retour de Bamako j’avais fait le rapport le rapport technique que j’avais déposé au niveau de la fédération, et dans ce rapport là il y a cette planification de cette préparation avec donc les perspectives surtout par rapport à la Coupe du Monde. Tout y est. J’ai tout planifié, j’ai même peaufiné les périodes de regroupement et les périodes de prospection si donc elle aura lieu. Je peux vous dire vraiment que si la feuille de route si elles est respectée au niveau de la Fédération, on peut vraiment faire une très bonne préparation pour cette Coupe du monde.”

Charles Sagna